Vous manifestez des premiers signes de burn-out: irritabilité, impatience,...ou votre entourage vous les signale.
Vous avez des symptômes physiques: maux de ventre, maux de tête, troubles du sommeil, angoisses.
Dans votre métier, la pandémie covid a fortement augmenté la charge de travail et/ou l'organisation (horaires).Vous avez été confrontés à des vécus compliqués et lourds émotionnellement (métiers de soins par exemple).
Votre médecin traitant a posé un diagnostic de burnout et vous a mis en interruption de travail.
Il s'agit d' un accompagnement et non d'une psychothérapie au sens strict. Bien entendu, nous pourrions décider ensemble d'évoluer vers celle-ci.
Le burnout : un peu d'histoire
Le terme de burnout émerge aux Etats-Unis dans les années 1970. H. Freudenberger (1974), un psychanalyste new-yorkais, publie sur sa propre expérience de bénévole dans des centres médicaux pour des personnes défavorisées et des toxicomanes : « En tant que psychanalyste et praticien, je me suis rendu compte que les gens sont parfois victimes d’incendie, tout comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe leurs ressources internes en viennent à se consumer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte »[1].
La psychologue Ch. Maslach ( 1976) reprend par le suite ce concept dans ses études sur les professionnels qui travaillent avec des populations en difficulté. Pour ces deux pionniers, le burnout est un syndrome psychologique spécifique aux professions d’aide : les travailleurs sociaux, les professions médicales, les avocats commis d’office, les enseignants, les éducateurs, …
Le concept de burnout s’est ensuite répandu en Europe, puis en Afrique et en Chine. Il est devenu un sujet d’étude faisant l’objet de nombreuses publications et controverses. Il est actuellement admis que le syndrome d’épuisement professionnel peut toucher tout individu au travail, quelle que soit sa profession.
À l'origine du burnout : une interaction particulière
L’étiologie du burnout est à rechercher dans l’interaction sujet-conditions de travail. Ce contexte spécifique générateur de burnout combinerait dans des proportions variables selon les auteurs des facteurs individuels particuliers d’une part ; et des facteurs environnementaux en terme de contraintes organisationnelles et psychosociales au travail d’autre part.
Au niveau individuel, les sujets dynamiques, compétents, fortement engagés dans leur travail et idéalistes sont plus à risque de présenter un burnout.
Au niveau du travail, les causes organisationnelles et relationnelles sont directement en lien avec l’importance de la charge de travail et les responsabilités évidemment mais également avec le manque de marges de manœuvre, le faible soutien social de la hiérarchie et des collègues, une reconnaissance insuffisante du travail accompli, les conflits de valeurs et le manque d’équité dans les relations professionnelles.
[1] H.FREUDENBERGER, l’épuisement professionnel: « la brûlure interne », Broché, 1987, pp.142.
V.BACHY, A. DE BONHOMME, C.CANDITO,..., La souffrance au travail, dialogue interdisciplinaire autour du burn-out, Anthémis, 2019,pp.24.